FORME ET GRANDEUR
L’arbuste peut s’élever de 6 à 12 m en zones boisées localisées en fond de vallée et/ou en bordure de cours d’eau.
Ses ramures forment un dôme souvent réparti sur plusieurs troncs.
CADUQUE OU PERSISTANT ?
Les feuilles sont caduques et alternées de 4 à 10 cm, de forme ovale avec une extrémité pointue de couleur vert foncé.
Photo : Saule Marsault, arbuste mâle
INTÉRÊT MELLIFÈRE
La floraison se produit dès février, sous forme de chatons de forme ovoïde (3-4 cm) avec des étamines jaunes pour les arbustes mâles et des chatons gris-vert pour les arbustes femelles.
Cette floraison précoce est un vrai garde manger pour les colonies : les fleurs mâles apportent pollen et nectar tandis que les fleurs femelles apportent du nectar. Un vrai plus en cette période de l’année pauvre en ressources pour les colonies
Photo : Saule Marsault, arbuste femelle
BESOINS
Cet arbuste résiste parfaitement aux gelées, tous les types de sol lui conviennent. Il n’exige pas de sol détrempé et est capable de résister aux périodes de sécheresse moyennant un bon arrosage épisodique (15 jours).
À la plantation (mars et octobre), utiliser un mélange moitié terreau – moitié terre de jardin avec une exposition ensoleillée ou semi-ombragée à l’abri du vent.
Il faut tailler les rameaux de l’année assez court (5 cm) tous les ans après floraison si on veut le forcer à s’étoffer et produire des rameaux florifères plus denses. Il aime les endroits isolés, en haie libre pour un intérêt esthétique (arbre à tronc multiple).
FAVORISE QUELS INSECTES ?
Outre l’abeille mellifère, les chatons mâles et femelles du Saule Marsault attirent de très nombreuses espèces d’abeilles solitaires, faux bourdons, syrphes, mouches et autres papillons.
AUTRES SERVICES
Le feuillage servait autrefois de fourrage pour les chèvres (il faut demander aux chèvres si elles s’en souviennent !)
Les feuilles du Saule Marsault sont connues depuis longtemps pour leurs vertus analgésiques et fébrifuges (anti fièvre). Elles contiennent d’ailleurs le principe actif de l’aspirine.
MULTIPLICATION
La pollinisation des fleurs femelles se crée simultanément par le vent et les insectes.
Vers le mois de mai, les graines des chatons femelles ont une faculté germinative extrêmement courte car elle doivent germer dans le mois qui
suit leur dissémination sans quoi elles seront définitivement perdues.
Certaines années, la quantité de graines émises est telle que l’on parle de “neige des saules”.
Un bouturage herbacé peut se faire en fin de printemps sur des rameaux de l’année en enfonçant directement en terre un long rameau de l’année sur plus de la moitié de sa hauteur.